Beauraing
Cliquer sur les photos pour les agrandir
Beauraing
Le sanctuaire
Beauraing est essentiellement connu pour l'apparition (une trentaine) de la Vierge Marie à cinq enfants du 29 novembre 1932 au 3 janvier 1933.
Fernande, Gilberte et Albert Voisin
Andrée et Gilberte Degeimbre
Le jardin des apparitions
Le jardin dénommé "l'enclos de la Vierge à l'Aubépine" se trouve sur la gauche. On y voit un auvent en voiles de béton réalisé par Roger Bastin.
Les apparitions se sont déroulées dans le jardin du pensionnat Notre-Dame du Sacré-Cœur tenu par les Sœurs de la Doctrine Chrétienne de Nancy.
Dans la nuit du 19 et 20 juin 2021, une mini-tornade frappe le village : des arbres sont déracinés, les vitres de la basilique sont brisées, l'aubépine est altérée. La statue de Notre-Dame est intacte par contre le tilleul est tombé.
Cette statue est due à Monsieur Aurélien Pierroux de Beauraing. Elle date de 1946 et a été bénite le 3 mai 1951
La « crypte Saint-Jean » est construite à proximité de la chapelle, et un podium est construit au-dessus de ce lieu de culte mais (03/2023) sont fermés suite au vieillissement du béton.
La chapelle mariale
Si le culte à la Vierge est autorisé à partir de 1943, ce n'est qu'en 1949 que le caractère surnaturel des événements sera officiellement reconnu mais une chapelle avait déjà été construite en 1947. Elle sera consacrée en 1954.
Elle est réalisée en pierres calcaires de la région et est l'œuvre de l'architecte Michel Claes (1913 - 1995). Il sera évincé et un procès aura lieu. Néanmoins, ce passionné de symbolisme (en particulier du symbolisme des nombres) et du nombre d'or laissera sa touche dans la construction. Il a réalisé également la chapelle des Fonds de Dave.
Chiffre 5 : le monument a cinq côtés pour illustrer les cinq enfants qui ont vu la vierge, cinq mystères glorieux. Les 5 ouvertures vers le lieu des apparitions symbolisent également les cinq enfants
Chiffre 3 : les 3 claveaux des fenêtres de l'abside symbolisent la Trinité mais c'est aussi le 3 janvier 1933 que Marie est apparue pour le dernière fois.
Chiffre 29 : chaque arche a vingt-neuf briques puisque la date de la première apparition est le 29 novembre 1932.
La rosace figure une fleur d'aubépine.
Chiffre 7 : la chaire de vérité est surmontée de 7 claveaux pour que les sept dons du Saint-Esprit descendent sur l'officiant. Il y a 7 rainures sous le vitrail de la Vierge qui évoquent les 7 sacrements.
Chiffre 15 : les 15 pierres surmontant les baies du clocher figurent les mystères du Rosaire cités lors du chapelet.
Chiffre 17 : on voit aussi 17 claveaux sur l'arcade d'entrée car c'est un 17 décembre que la Vierge a demandé une chapelle.
Chiffre 21 : les 21 triangles surmontant la fenêtre mariale commémorent le 21 décembre quand la Vierge s'est déclarée "Vierge immaculée".
Edifice en béton
L'édifice en béton est l'oeuvre de Roger Bastin et fut construit de 1964 à 1968. Le rez-de-chaussée est l'église du rosaire alors que l'étage supérieur est la basilique (depuis 2013).
La Basilique
Le 22 août 2013, l'église du sanctuaire est élevée au rang de basilique mineure par le pape, lors de la messe de clôture des festivités du jubilé du 80ème anniversaire des apparitions.
C'est un titre honorifique. La Belgique en compte dix-sept (dix en Wallonie, six en Flandres et la basilique de Koeckelberg à Bruxelles).
On peut donc voir les insignes : le tintinabulum, clochette indiquant le lien avec Rome et l'ombrellino jaune et rouge (couleurs du Vatican au milieu du XIXe siècle).
Ombrellino
A moitié ouvert pour une basilique mineure
A noter que l'on ne compte que quatre basiliques majeures, toutes situées à Rome
- La basilique Saint-Jean-de-Latran
- La basilique Saint-Pierre
- La basilique Saint-Paul-hors-les-Murs
- La basilique Sainte-Marie-Majeure
A gauche de l'autel
Elle fut dessinée par le peintre parisien Maurice Rocher et réalisée en céramique par l’artiste hollandaise Alice van der Gaast.
Maurice Rocher (1918-1995) est un peintre expressioniste qui fut, au départ, influencé par Constant Permeke.
Alice van der Gaast quant à elle, est née à Assen le 22/02/1934 et décédée le 13/09/2020.
Jean Willame
Il collaborait avec l'archiecte Roger Bastin.C'est ainsi que l'on peut y voir plusieurs de ses oeuvres en particulier ce magnifique chemin de croix.
Station I : Jésus est condamné à être crucifié
Station II : Jésus est chargé de sa croix
Station III :Jésus tombe pour la première fois sous le poids de la croix
Station IV : Jésus rencontre sa mère
Station V : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix
Station VI : Sainte Véronique essuie le visage de Jésus
Station VII : Jésus tombe pour la deuxième fois
Station VIII : Jésus rencontre les femmes de Jérusalem qui pleurent
Station IX : Jésus tombe pour la troisième fois
Station X : Jésus est dépouillé de ses vêtements et abreuvé de fiel
Station XI : Jésus est cloué sur la croix
Station XII : Jésus meurt sur la croix
Station XIII : Jésus est détaché de la croix et son corps est remis à sa mère (Déploration)
Station XIV : Le corps de Jésus est mis au tombeau par Joseph d'Arimathie et Nicodème
Le bénitier situé à l'entrée a une forme de fonts baptismaux puisque l'eau bénite rapelle l'eau du baptême.
Sur le bord supérieur, on trouve d'ailleurs l'inscription : "Je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit".
Le christ qui surplombe l'autel est de sa facture.
Eglise du rosaire
On y trouve des oeuvres de Max Van der Linden.
Celui-ci est né en 1922 au château de Nodebais et est décédé le 25 novembre 1999. Il fut ami avec Julos beaucarne qui le qualifiait de "L’homme qui faisait des étoiles avec de la boue". En 1965, il a initié les fêtes de la Saint-Martin à Tourinnes-la-Grosse. Le baron Van der Linden (dit Miqui) est connu comme céramiste mais fut aussi écrivain, musicien, metteur en scène et photographe.
Le chemin de croix a été transféré de la crypte aujourd'hui fermée.
Lorsque l'on récite le rosaire, on médite sur les mystères. Max Van der Linden les a illustrés.
Les cinq mystères Joyeux
- L'annonciation
- La visitation
- La naissance de Jésus
- La présentation de Jésus au Temple
- Le recouvrement de Jésus au Temple
4 Présentation de Jésus au Temple
5 Jésus chez les Docteurs
Les cinq mystères douloureux
- L'agonie de Jésus
- La flagellation
- Le couronnement d'épines
- Le portement de la Croix
- La crucifixion
1 L'agonie au jardin des oliviers
2 La flagellation
Le couronnement d'épines
Le portement de la croix
Les cinq mystères glorieux
- La résurrection
- L'ascension
- La pentecôte
- L'assomption
- Le couronnement de Marie
4 L'assomption
5 Le couronnement de Marie
Les cinq "mystères lumineux"
- Le baptême de Jésus
- Les noces de Cana
- La proclamation du Royaume
- La transfiguration
- L'institution de la sainte Eucharistie
1 Le baptême de Jésus
2 Les noces de Cana
4 La transfiguration
5 L'institution de la sainte Eucharistie
Eglise Saint-Martin de Beauraing
Destyle neogothique, elle a été consacrée le 10 novembre 1862. Ses vitraux et son chemin de croix sont remarquables.
A l'entrée
La toile serait de Louis-Marie Londot, l'auteur des vitraux.
La voûte
Le maître-autel
Les statues
Louis-Marie Londot
Louis-Marie Londot est né en 1924 à Namur et décédé en 2010 à Bioul (Belgique). Il sera partie prenante du mouvement Axe 59 (Pierre Lahaut, Jean-Marie Van Espen, Marcel Warrand, Felix Roulin et Jean Willame). Artiste-peintre il sera surtout connu comme vitrailliste de plusieurs églises de Wallonie.
Wierde : église Notre-Dame du Rosaire
Waha : église romane de Waha
On peut admirer l'éclat qu'ils donnent à l'église.
Le chemin de croix
Il a été réalisé non pas comme je l'ai lu sur internet par Jean William de Nassoy mais bien par Jean Willame de Natoye. Ce sculpteur est en effet né le 16/03/1929 à Romerée et décédé à Natoye le 4/10/2014.
Il comprend les 14 stations traditionnelles plus 2 : il commence par l'eucharistie et se termine par la résurrection.
II Jésus est chargé de sa croix
III Jésus tombe sous le poids de sa croix
V Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix
VI Une femme pieuse essuie la face de Jésus
VII Jésus tombe pour la seconde fois
VIII Jésus console les femmes de Jérusalem
IX Jésus tombe pour la troisième fois
X Jésus est dépouillé de ses vêtements
XI Jésus est cloué sur la croix
XII Jésus meurt sur la croix
XIII Jésus est descendu de la croix et remis à sa mère
La résurection
Max Van der Linden
Sur un mur (sud), une céramique de Max Van der Linden.
Une survivante
Ces anciennes boîtes aux lettres sont en fonte et datent de la fin du 19ème siècle. Celle-ci située à côté de l'église Saint-Martin a retrouvé son éclat.