Flémalle : les Awirs
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Les Awirs (Flémalle)
Depuis la fusion des communes en 1977, elle fait partie de l'entité de Flémalle.
Le mot "Awirs" provient du wallon Awers : ruisseaux (dont le ruisseau des Awirs). En 1964, les Awirs avaient déjà "absorbé" l'ancienne commune de Gleixhe.
1. Eglise saint-Etienne
2. Philippe-Charles Schmerling
3. Le tapis roulant
4. La margarinerie d'Aigremont
4. Les moulins
6. Catherine Seret
7. Le monument aux morts
8. La Gleixhe
9. La centrale
1. L'église saint-Etienne
L'église est en surplomb et jouxte le cimetière.
La tour est de style roman (XIIème) réalisée en moellons de grès brun-roux et de calcaire. On y voit quelques ouvertures de tir.
Face sud de la tour
Trois têtes humaines provenant des fonts baptismaux romans des XIIe-XIIIe siècles sont visibles sur la face sud de la tour.
Il date de 1937 et est l'oeuvre de Freson R. Il mesure 1 mètre 80.
Saint Etienne
On remarquera que saint Etienne tient en main 3 pierres signes de sa lapidation.
Tableau : le calvaire
Le tableau (220 cm sur 172 cm) date de 1922 et est l'oeuvre d'un curé des Awirs, Reymen Nestor (1872-1952) comme l'atteste la signature peinte en bas à droite: : N. Reymen pastor hujus loci pinxit anno 1922. On lui doit d'autres oeuvres comme le portrait du Doyen Trillet dans l'église Saint-Sauveur de Horion-Hozémont.
Il a réalisé de nombreuses peintures dans la région comme celle du château de Chokier.
Il était l'ami de l'avocat Jean Delvaux père de Paul Delvaux (1897-1994) et l'on peut dire que c'est à lui que l'adolescent doit son envol. Paul Delvaux était en effet né à Antheit près de Wanze. Ainsi cette oeuvre "Environs de Huy" fut réalisée en 1912
Autel latéral sud
Saint Hubert : premier évêque de Liège après le transfert du diocèse de Maastricht à Liège. Il est le Patron des chasseurs et prié pour se prémunir de la rage et contre les maux de dents.
Saint Eloi de Noyon, patron des travailleurs du fer.
Saint Roch de Montpellier : imploré contre la rage et les épidémies. Il est accompagné de son chien et montre la plaie à sa jambe. Il a en outre son bâton de pèlerin et porte des coquilles Saint-Jacques.
Autel latéral Nord
La vierge à l'enfant
Sainte Catherine
Sainte Barbe
Le buffet d'orgue
Il fut réalisé en 1851 par Jean-Arnold Clerinx de Saint-Trond. Ses réalisations son innombrables. Ainsi il est aussi l'auteur de celle de
Chapelle sud-ouest
Sainte Rose de Lima (1586-1617) est la première sainte du Nouveau Monde. Cette Dominicaine fut canonisée en 1671.
Sur le pied de la statue on peut lire : H. Lugardis B.V.O. La statue est donc d'origine néerlandaise : H= Heilig =sainte ; B.V.O. = Bid Voor Ons = priez pour nous.
Née à Saint-Trond en 1182, elle rejoindra la communauté cistercienne des Awirs en 1206. Les cisterciennes quitteront les Awirs en 1211 pour le Brabant Wallon. Devenue aveugle, elle décéda en 1246.
Les vitraux
Ils représentent le Béatitudes. Les Béatitudes sont les huit bénédictions prononcées par Jésus au début du Sermon sur la Montagne (Matthieu 5.3-12), chacune commençant par : « Heureux... » Leur nombre exact est débattu : certains parlent de sept, neuf ou dix, mais huit semble être le chiffre le plus probable (les versets 10-12 de Matthieu 5 en forment une seule).
Verset 7 Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! (Béatitude 5)
Verset 8 Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu ! (Béatitude 6)
Verset 10 Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! (Béatitude 8)
Verset 5 Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre! (Béatitude 3)
Verset 3 Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! (Béatitude 1)
Verset 9 Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! (Béatitude 7)
Verset 4 Heureux les affligés, car ils seront consolés ! (Béatitude 2)
Verset 6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés ! (Béatitude 4)
Auguste Graindorge
On trouve dans l'église un hommage à Auguste Graindorge auteur-compositeur né Aux Awirs en 1852 dont la tombe se trouve dans le cimetière adjacent
Les croix funéraires
2. Philippe-Charles Schmerling
En 2001, ce buste est déplacé de sa place initiale et transféré sur la place saint-Etienne. On peut lire :
Ph.-C. SCHMERLING (1791 -1836)
Fondateur de la paléontologie humaine
Généreux médecin
Professeur de zoologie à l’Université de Liège1791 -1836
Il est né à Delft en 1790, a défendu sa thèse en 1835. C'est en 1829 qu'il découvre à Chokier (un directeur de carrières à Chokier avait découvert des ossements) la passion de l'exploration des grottes et ce tout en continuant son travail de médecin. Il est considéré comme le père de la paléoanthropologie.
Sa quête aboutira à la découverte du crâne de l'enfant d'Engis (Engis2) qui correspondait à une autre espèce que l'homo sapiens. Ce n'est que cent ans plus tard qu'il sera bien identifié comme néandertalien.
A noter que la découverte de néandertal est postérieure à celle de Schmerling. L'homme de néandertal aurait du s'appeler homme d'Engis.
Pour des informations complémentaires : Voir ICI
Léon Mignon (Liège 1847–Schaerbeek 1898) en est l'auteur. Il est surtout connu pour son œuvre mythique "Li Toré".
3. Le tapis roulant
Si l'on passe à Flémalle et plus précisément Aux Awirs, il faut visualiser cette bande porteuse de 1,7 kilomètres de long destinée à évacuer les cendres volatiles accumulées depuis des années et formant le terril du Hénâ.
C'est une entreprise gigantesque ayant nécessité pour passer au-dessus de la route, l'utilisation d'un hélicoptère suisse habitué à ce type de réalisation.
Les cendres sont donc transportées par un tapis roulant pour être acheminées vers la Meuse (près de la centrale LiNaLux) où des péniches les évacuent.
Pour trouver le meilleur endroit pour voir l'importance de l'ouvrage, il faut se rendre près du château d'Aigremont.
Explications complémentaires :
https://www.uee.uliege.be/upload/docs/application/pdf/2018-11/327.pdf
https://corporate.engie.be/fr/about/engagement-societal/le-terril-du-hena/archives
4. La margarinerie d'Aigremont
Je n'oublierai pas, après mon court passage Aux Awirs, d'évoquer la margarinerie d'Aigremont fleuron de la commune (voir leur site ICI).
Mon père y a travaillé pendant de nombreuses années en tant que comptable. Voici la médaille qu'il a reçue en 1984 pour plus de 30 ans d'activité.
Les photos suivantes datent de cet évènement.
Le repas avait lieu dans la maison familiale de la famille Thiry.
La maison familiale (aujourd'hui bureaux) m'évoque des souvenirs ambigus puisque mon père avait pris l'habitude de m'emmener le samedi ou le dimanche pour me faire faire des devoirs. C'est là que j'ai souvent rencontré le fondateur en 1934 : monsier Olivier Thiry
C'est donc lui le créateur de la margarine Olma.
Sur cette camionette, on peut lire Thiry-Marquet. C'est donc avec sa femme qu'il avait créé l'entreprise. J'ai longtemps ignoré que Olma correspondait au début de leurs deux prénoms : Olivier et Marie.
Les générations suivantes ont repris le flambeau. Il suffit de consulter leur site pour voir leur formidable évolution (ICI). Ils se sont toujours montrés bienveillants envers mon père et je leur sais gré de s'être manifestés lors du décès de celui-ci en 2013.
5. Les moulins
Sur un rond-point, ces meules évoquent le fait que le village a compté jusqu’à 12 moulins. Cet hommage fut inauguré en 2015.
Jean-François Angenot, passionné d’histoire locale : "Il y avait trois moulins à Hozémont, trois à La Gleixhe, trois à Basses-Awirs, et trois à Hautes-Awirs. Les moulins profitaient de la force motrice de l’eau, grâce au ruisseau dit des Douze Moulins. Le dernier des moulins encore en activité a cessé en 2004, c’était celui de Lôneux, mais il ne produisait plus, alors, que de la farine pour animaux."
6. Catherine Seret
Juste après le village des Awirs sur la commune de Sur-les-Bois (Saint-georges-sur-Meuse) existe cette rue .
C’est en effet le 7 juillet 1915, au matin, que Catherine Seret, 86 ans, rendait son dernier souffle chez elle, à Sur-les-Bois (Saint-Georges-sur-Meuse), dans sa maison natale.
Un médecin des armées napoléonniennes lui aurait (vers 1830) confié la recette de sa fameuse pommade. La commercialisation se serait arrêtée en 2010 après le décès d'une de ses descendante Michèle Poot. Un des arrière-arrière-petits-fils de Catherine Seret, André Wilmet, a assuré la continuité jusqu'en 2018.
Le succès est tel que des faux produits se retrouvent aussi sur le marché.
7. Le monument aux morts
Il est situé devant l'école communale . Pour la symbolique : voir https://bel-memorial.org/cities_liege_2/les_awirs/awirs_mon.htm.
De l'aure côté de l'entrée :
8. La Gleixhe
En wallon, l'on dit "li Gléjhe", c'est pourquoi je ne suis jamais allé à Gleixhe mais toujours à La Gleixhe.
Mon passage Aux Awirs me permet d'évoquer l'ami, disparu trop tôt, avec qui j'ai joué au football dans le club de Stockay F.C : Guy Thyssens.
Le papa de Guy était fermier
La ferme jouxtait un oratoire : la chapelle du Bouhet. Elle est dédiée à Saint Guy. Dès lors, à sa naissance il reçut le prénom de Guy.
Guy Thyssens est juste au milieu de la rangée accroupie
La photo date de 1961 quand Stockay accède à la Promotion (Division 2 ACFF actuellement).
Chapelle du Bouhet
Cette chapelle fut construite en 1867 par le curé de Beaufays.
Tympan en couleur
Inscriptions d'origine
L'église Saint-Lambert
Le cadran solaire
rénové en 2006
Traduction personnelle : "elle fut reconstruite complètement par le chapitre de Liège". En effet elle fut construite de 1779 à 1783 à l'emplacement d'une ancienne église dégradée par les guerres (troupes de Louis XIV) et ce avec des fonds du chapitre de l'église Saint-Lambert de Liège.
Entrée
Explication de Mr. J-F Angenot
L'intérieur
Il faut d'abord remercier un historien local (Monsieur Jean-François Angenot) pout toutes les explications qui jalonnent l'église.
Autel principal
Style Louis XVI
Le chœur décoré de stucs représentant guirlandes, angelots et ceps de vignes de style Louis XVI. Lors de la construction grâce au chapitre de saint-Lambert de Liège, un tableau représentant l'assomption fut installé (1783), seule oeuvre officielle de Jean Joseph Hanson (1731 - vers 1796-99) peintre officiel de la cathédrale Saint-Lambert. Il était aussi poète.
Statue du choeur côté nord
Statue du choeur côté sud
Les autels latéraux (XVIIIème)
Autel côté sud
Monogramme de Marie, fleurs, feuilles; inscription "confrérie St Rosaire 1901".
Niche
Statue à l'espagnole de la Vierge à l'enfant
La famille d’Arenberg, propriétaire du château voisin de Hautepenne ont fait des dons. ainsi, l'on peut voir les armoiries des ducs d'Arember et de la famille de Brancas sur la base des deux autels latéraux.
Blason de la famille de Brancas
Autel côté nord
Niche ornée d'une statue de St Léonard de Noblac (terre cuite de Léopold Harzé, 1858, en provenance du charbonnage de la Héna aux Awirs).
N.B. : Léopold Harzé (1831-1893) est ce sculpteur l'égeois à qui l'ion doit " laPorteuse d'eau" sur les fontaines Montefiore-Bischoffsheim, à Liège (1888).
Le revers de la façade ouest
Sant guy côté sud
En face de saint Guy (côté nord)
Nom des prêtres de la paroisse
Les statues
Près de saint guy : sainte Gertrude
Bénédictine du VIIe siècle, sainte Gertrude de Nivelles, de grande piété, fut la première abesse de l'abbaye de Nivelles. Elle fut d'abord protectrice des voyageurs. Selon la légende, des moines irlandais à qui elle avait promis protection firent fuir un monstre marin en l'évoquant.
Plus tard elle fut évoquée contre les invasions de rats et de souris aux Pays-Bas.
Elle devient ainsi la protectrice des chats.
Notre-Dame du perpétuel Secours
Le Pape Pie IX la confia en 1866 aux Rédemptoristes qui la placèrent alors dans l'église Sant'Alfonso all'Esquilin.
La Vierge est entourée des archanges Michel (lettres ΟΑΜ, abréviation de "Ο Άγιος (Αρχάγγελος) Μιχαήλ") et Gabriel (lettres ΟΑΓ, abréviation de "Ο Άγιος (Αρχάγγελος) Γαϐριήλ. Les cinq lettres grecques au-dessus d'elle "ΜΡ ΘΥ », abréviation de "Η Μητέρα του Θεού", signifient « Mère de Dieu » et les lettres "ΙϹ XϹ ", abréviation de "Ιησούς Χριστός", signifient, quant à elles, Jésus-Christ.
Les confessionnaux (XVIIème)
Confessionnal de style Louis XIV
Fonts baptismaux
Les fonts baptismaux sont constitués d'une base romane surmontés d’une cuve gothique du 16e siècle.
La chaire de vérité (XVIIème)
NEF / Armand Romaincville (de 1955 à 1971)
Restauration côté sud : J_M Pïrotte (2002)
Offert par Anne-Marie Degive (ferme Godin) en 1954
De g à dr et de bas en haut :
- La naissance de Marie
- Présentation de Jésus au temple
- Saint Anne apprend les écriturs à Marie âgée de 12 ans
- L'annonciation
- La visitation
- La nativité
Réalisé par Armand Romainville Maître-verrier à Hollogne et offert par la famille Degive-Jacquemin.
Il a collaboré avec Joseph Osterrath et André Biolley. Il poursuivra une activité de maître verrier après la disparition de l’atelier Osterrath & Biolley en 1966. Il conçoit le vitrail des deux guerres de l’église de Bors mais aussi des vitraux à Remicourt, Berloz, Tourinne, Bierset, Moha, Huy, Villers, à l'église Saint Matthieu (Flône) ...). Il réalise aussi destoiles , des sculptures et des mosaïques.
La mort de saint Joseph
N°1 côté sud
Offert par le curé René Wanet en juillet 1943.
9. La centrale
Les trois cheminées démolies en 2023