Couillet et Den Kameraden

A Couillet, l'on trouve un espace commercial dénommé Bellefleur. Peu de personnes se posent la question de savoir  pourquoi ce nom et que signifient les deux roues crantées.

Pourtant, on peut apercevoir derrière le complexe :

   

C'est un chevalement de mine surnommé en France "beffroi" ou parfois "chevalet" alors qu'en Belgique le terme utilisé est "belle fleur"(bèle-fleûr en wallon) ou "chassis à molettes". C'est bien à celà que le nom du complexe fait allusion avec dans le logo les deux roues. J'y avais fait allusion dans un post évoquant le rondpoint Tivoli à La Louvière (ICI)

A Couillet, j'ai toujours voulu voir les restes de ce monument allemand situé à la limite de la commune. Je m'étais inscrit à une visite guidée mais celle-ci fut annulée. Il n'est pas possible de les voir seul car ils se situent sur un terrain privé qui appartient à Carolo Airsoft team.
Ce monument fut réalisé pour commémorer le passage de la Sambre par les troupes allemandes le 22 Août 1914. Il fut innauguré en 1915.
En 1920, il fut dynamité (le 11 novembre à 11 heures) et il ne reste plus que des ruines.
N'ayant pu les voir, je poste les photos qui proviennent de Wikimedia Commons (ICI) 

  

Voici donc les ruines :

   

   

   

Voici deux liens qui vous donneront des renseignements complémentaires (ICI et ICI )

 Ce qui est intéressant, c'est que ce monument apparaît dans plusieurs tableaux de Magritte. Né en 1898 et habitant Châtelet, il avait pu l'apercevoir tous les jours.C'est à Madame Liliane Sabatini, conservateur honoraire du Musée de la Vie Wallonne, que l'on doit cette découverte. En voici deux exemples :  

L’homme célèbre (1926) https://www.peintures-tableaux.com

L'empire des lumières II (ICI) 

En complément, il faut noter ce monument de 1939 situé rue de Villers à Couillet près du cimetière qui rappelle le traité de Couillet du 22 Août 1914 et la bravoure des régiments français (ICI) 

     

Sur la plaque supérieure, on voit l'index du général allemand Max von Bahrfeldt obligeant le bourgmestre Emile Devreux à ratifier le traité.