Charleroi (Marchienne-au-Pont)
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Charleroi
Marchienne-au-Pont
Depuis la fusion des communes en 1977, Charleroi regroupe :
I. L’ancienne ville de Charleroi
II. Dampremy
III. Lodelinsart
IV. Gilly
V. Montignies-sur-Sambre
VI. Couillet
VII. Marcinelle
VIII. Mont-sur-Marchienne
IX. Marchienne-au-Pont
X. Monceau-sur-Sambre
XI. Goutroux
XII. Roux
XIII. Jumet
XIV Gosselies
XV. Ransart
1. Le bâteau-chapelle
2. Monument aux fusillés
3. Monument : "A la France"
4. Monument "Yvonne Vieslet"
5. Monument Robert Fesler
6. Le monument aux morts
7. Ancienne maison communale
8. Hôpital Van Gogh
9. Cimetière de Marchienne-Docherie
10. Le monument du Pardon
11. L'entreprenant
12. Château Billquin-de Cartier
13. Eglise de la Sainte-Vierge
14. Chapelle Notre-Dame de la Miséricorde
15. Mosquée Diyanet Alaaddin
16. Brasserie des Alliés
17. Borne-potale route de Beaumont
18. Les géants
19. Le cimetière du centre
20. Les Forges de la Providence
N.B. : la publication n'a pas d'ordre logique mais fut réalisée au gré des promenades.
1. Le bâteau-chapelle
A Marchienne-au-pont, on peut découvrir le bâteau-chapelle "Spes Nostra" important pour la communauté des bâteliers. Il est amarré au quai de la Sambre depuis plus de 65 ans et a été récemment sauvé par une nouvelle ASBL. Il fut construit dans le chantier naval de Thuin, et baptisé le 20 septembre 1953 par l'évêque du diocèse de Tournai.
2. Monument aux fusillés
Rue de Beaumont en amont de l'avenue de l'Europe, ce monument évoque l'assassinat à cet endroit de 4 otages le 22 août 1914 et de 3 autres le 23.
3. Monument : "A la France"
C'est en 980 que le Prince-Évêque Notger acquiert les pouvoirs comtaux. Le domaine devient une enclave liègeoise (la place forte est Thuin). Marchienne-au-Pont est alors sous la protection des Princes-Évêques. Ceci explique le perron du blason et pourquoi il existe une place du perron à Marchienne.
4. Monument "Yvonne Vieslet"
On trouve à Marchienne-au-Pont et à Monceau-sur-Sambre deux monuments qui évoquent le destin tragique de Yvonne Vieslet (1908-1918).
Wikipedia : ICI
Article Sudpresse du 17/11/2021
A Marchienne, rue de Châtelet 19
Il a été réalisé par Hector Brognon (1888-1977) avec l’aide de Joseph Roger et de l’architecte René Anthoine. Il fut inauguré en 1928 par la princesse Marie-José. Le monument se situe devant le Cercle Saint-Édouard où s'est déroulé l'assassinat. La signature de Henri Brognon n'apparait pas car il laissait à ses collaborateurs le soin de signer.
On lui doit aussi Le monument Franco-Belge de 14-18 à Mont-sur-Marchienne
Maison Dermine (loggia)
Bd Audent Charleroi
Maison Dermine (console)
Bd Audent Charleroi
L'athénée royal Yvonne Vieslet
La crèche Yvonne Vieslet
La médaille commémorative
Elle date de 1925 et est due à Jenny Lorrain (1867-1943). Cette médaille était destinée à financer la création d'un home éducatif féminin : La maison Yvonne Vieslet à Bruxelles. Pour Jenny Lorrain : voir ICI.
Sa tombe
Elle se situe dans le cimetière de Monceau-sur-sambre où elle a été inhumée Le 16 octobre 1918.
5. Monument Robert Fesler
Buste de Robert Fesler réalisé en 1932 par Jules Vanderstock (1897-1944). Il fut bourgmestre de 1921 à 1931.
6. Le monument aux morts
Face à l'Hôtel de Ville, la Belgique libérée est représentée par une femme. Les quatre cours d'eau (Sambre, Meuse, Escaut et l'Yser) évoquent les quatre grandes batailles de 14-18. Le monument est du à Léon Van den Houten (1874-1944 à Châtelet).
Bas-relief par André Hupet (1922-1993). Dès 1980, il s'intéressera surtout à la tapisserie.
Une autre de ses oeuvres se trouve sur le palais de justice de Charleroi : "La justice poursuivant le mal" (1964).
Sur le palais des Beaux-Arts de Charleroi.
8. Hôpital Van Gogh
Home Hustin
Cette oeuvre d'Alphonse Darville "L'espérance" se situait à l'entrée de feu l'Hôpital Civil de Charleroi sur le Boulevard Paul Janson. Actuellement, elle se trouve à l’arrière de la Maison de Repos et de Soins "Dr J. Hustin" à Marchienne-au-Pont.
On peut regretter qu'une oeuvre d'un artiste qui a tellement apporté à Charleroi soit reléguée dans un endroit où personne ne peut la voir. J'ai du chercher pour la trouver !!!
9. Cimetière de Marchienne-Docherie
Sculpture que l'on peut voir sur une tombe au cimetière de Marchienne-Docherie.
10. Le monument du Pardon
A l'origine, le pardon est une manifestation traditionnelle bretonne de la foi qui consiste en un pèlerinage suivi d'une fête populaire. Le pardon de la batellerie existe depuis 1960 à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) qui est la capitale française de la batellerie.
Il s'agit d'honorer les anciens combattants de la batellerie morts pour la France.
Il se déroule le troisième week-end de juin.
Depuis 1995, un cérémonie à lieu à Marchienne-au-Pont et se déroule fin septembre. Le monument se situe Quai de Sambre.
11. L'entreprenant
J'ai déjà décrit cette statue de Giuseppe Miggiano qui se situe à Jumet mais le premier vol d'essai au-dessus de la Belgique fut réalisé à Marchienne-au-Pont, en présence du général Jourdan le 24 juin 1794. Il atteint alors plus de 400 m d’altitude.
Dès le 25 mai, il est envoyé sur les hauteurs de Jumet et aidera les forces républicaines lors de la bataille de Fleurus.
Le château Bilquin-de Cartier
Marguerite Yourcenar
Son vrai nom est Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour. Le nom Yourcenar est l'anagramme de Crayencour à l'omission d'un C près. Ses liens avec Marchienne viennent du fait que sa mère (la seconde épouse de son père) était Fernande de Cartier de Marchienne. Celle-ci décèdera 11 jours après la naissance.
Pour le reste, elle ne se rendit à Marchienne qu'à trois reprises : enfant vers 1910 puis en 1929 et enfin en 1956.
Sur le site de la société archéologique de Namur consacré à Alphonse Darville, on peut voir cette médaille (ICI) On peut donc supposer que le médaillon de Marchienne-au-pont est son oeuvre.
13. Eglise de la Sainte-Vierge
L'église de Notre-Dame de la Miséricorde (Sainte-Vierge) remplace celle du XVIème qui fut démolie en 1903. La nouvelle est construite entre 1901 et 1904 par l'architecte Constant Sonneville français naturalisé belge. Une grande partie de son activité se déroula à Tournai.
Pierre tombale de Jean de Hamal
et de ses deux épouses
Hélène Hinckart et Jacqueline de Hennin
Chevalier Jehan de la Bricque
et ses deux épouses
Françoise de Fary et Isabeau de Davre
Il est décédé en 1556 et était écuyer et greffier à la Cour de Marchienne.
La nef
Chemin de croix
C'est le même artiste Gérard Jacob de Leernes qui a restauré en 1937 la statue en bois représentant le Christ assis couronné d'épines et les poignets liés (hauteur est de 106 mm). Cette chapelle est adossée à l'église de Leernes.
Les autels
Vitraux au-dessus de l'autel de Marie
Statues
Les vitraux
14. Chapelle Notre-Dame de Miséricorde
Notre-Dame de Miséricorde est la patronne de Marchienne-au-Pont. L'oratoire date de fin XIXème, début XXème et fut construit à l'emplacement d'une chapelle plus ancienne.
Nombreux ex-voto.
15. Mosquée Diyanet Alaaddin
16. Brasserie des Alliés
17. Borne-potale route de Beaumont
Elle se situe en aval du monument "A la France" de l'autre côté de la chaussée.
On devrait y lire la date de 1764.
18. Les géants
Le meilleur site pour expliquer leur origine est ICI.
En 2023, on fêtait la 162ème cavalcade. Chaque année est célébré le mariage du géant Père Lardouille avec Mère Caton de Monceau-sur-Sambre. .
Mère Caton de Monceau-sur-Sambre
19. Le cimetière du centre
Les prisonniers russes (ICI)
Monument en l'honneur des prisonniers de guerre soviétiques morts durant leur captivité en travaillant dans les mines de Charleroi.
Avant
Maintenant
Le monument date de 1989, mesurait 2,5 m de haut et était du au sculpteur A. Burganov et à l'architecte G. Belov.
La sépulture de Thomas Bonehill
C'est lui qui fit installer les installations de Gougnies au lieu-dit "la Providence" et a constitué ainsi les "Forges de la Providence". C'est aussi à lui que l'on doit les "laminoirs de l'Espérance".
C'est dans le hameau de Hourpes (Thuin) qu'il fit construire entre 1887 et 1888 un château pour sa fille Elisa. En visite en bohème, il aurait été charmé par un château et en aurait fait réaliser une réplique avec une écurie à droite et une conciergerie à gauche.
Le monument aux morts
Cimetière de Mont-sur-Marchienne
Image Wikipedia
Mais a aussi aidé Hervé Brognon à la réalisation du Monument d'Yvonne Vieslet et ce avec René Anthoine, architecte à Marchienne-au-Pont.
20. Les Forges de la Providence
J'ai déjà évoqué la famille Licot et leur château de Nismes.
En 1812, Marie-Philippine Licot épouse Ferdinand Puissant. C'est l'union de la fille d'un important maître de forges avec une famille qui possède l'un des plus grands complexe industriel de l'Entre-Sambre-et-Meuse (de Gougnies à Ham sur Heure en passant par Morialmé, Aiseau et Biesme la Colonoise).
Il faut noter que Biesme avait été une terre mérovingienne qui, jusqu’au XIIème siècle, était sous la coupelle de l'abbaye Saint-Géréon de Cologne d'où son nom ancien de "Biesme-la-Colonoise".
Il y a une forte concurrence des anglais car les haut-fourneaux sont à bois et moins rentables que les hauts-fourneaux à coke anglais. Pour survivre, Puissant vend les installations de Ham-sur-Heure et d'Aiseau. Il loue un haut-fourneau à Morialmé.
Il demande l'avis de Thomas Bonehill qui lui indique que pour survivre, il faut que les installations soient proches d'une voie ferrée ou d'une voie d'eau et proche des mines.
Ferdinant Puisant ne pourra mettre son projet de transfert à exécution car il meurt soudainement le 27 mars 1933 alors qu'il n'a que 49 ans. C'est sa veuve qui, avec Thomas Bonehill, achète en 1834 un emplacement de deux hectares à Marchienne-au-Pont. Les terrains remplissent les objectifs de Thomas Bonehill car ils sont idéalement située entre la Sambre et le canal Charleroi-Bruxelles. Ils créent la société Veuve F. Puissant d'Agimont et Thomas Bonehill.
Marie-Philippine Licot meurt en mars 1837.
Leurs deux fils, Edmond et Jules, prennent le relais et, avec l'aide de Bonehill, constituent en février 1838 : la Société anonyme des laminoir, forge, fonderie et usines de la Providence, ce nom provenant du lieu-dit de Marchienne au Pont ou furent bâties les usines.
Jules Godefroid Emile
Image geneanet
Joseph Michel "Edmond"
Image geneanet
N.B. : Depuis 1840 il existe à Charleroi une rue Puissant qui deviendra en 1977 rue Puissant d'Agimont. C'est en 1829 que Ferdinant Puissant est anobli par Guillaume Ier de Hollande. Celui-ci l'autorise, en avril 1830 à porter le nom de Puissant d'Agimont d'Heer et Herlette en ajoutant aux armes de sa maison celles d'Heusy.
La rue est en face de ce qui fut le château Puissant qui fut détruit en 1920 afin d'ériger le siège de la Banque Nationale. Napoléon y passa la nuit du 15 au 16 juin 1815 alors que Léopold Ier y séjourna en 1832.
En 1952, une plaque sera apposée par la Société belge d’études napoléoniennes.
Le logo
Il semble normal d'avoir choisi comme symbole "l'oeil de la Providence" quand on s'installe sur un lieu qui se dénomme "Providence". Pour certains, il aurait une origine maçonique car Ferdinant Puissant d'Agimont aurait été franc-maçon. Il faut cependant noter que la constitution de la société est postérieure à son décès.
Quoiqu'il en soit, l'emblème se retrouvera partout.
Hautmont-sur-Sambre
C'est en 1843 qu'une nouvelle usine de la société sera créée.
A Hautmont, une partie de l’ancien laminoir restée debout a été recyclé en monument. Ce morceau de charpente supportait un pont roulant d’une douzaine de mètres. La ville a souhaité également récupérer deux cylindres de miroir qui servaient au profilage des produits, de 6,5 tonnes chacun. Il s'agit d'une réalisation de l'entreprise Weber (ICI).
Réhon (Meurthe-et-Moselle
En 1866, deux hauts-fourneaux sont mis à feux à Réhon : la Providence Réhon. Il y en aura un troisième en 1878. La production s'arrêtera en 1987.
Symbole devant l'hôtel de ville
La Providence russe
En 1895, la société obtient des concessions dans les mines de Crimée et du Donetsk. Une société indépendante est fondée le 28 novembre 1897 : la société de La Providence Russe. Le siège est à Marchienne-au-Pont et l'usine à Sartana. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'usine est totalement détruite.
On trouve aussi le symbole sur des jetons, les enveloppes, les documents.....
Emile Laurent
Il y a plus de trente ans, j'ai acheté cette toile d'Emile Laurent artiste né à Dampremy en 1920.
Il peignait déjà les industries de la région. J'ai eu le plaisir de voir qu'un site lui est consacré et que parmi ses oeuvres l'on trouvait : la Providence. L'on peut donc retrouver ses oeuvres ICI.